« Luminescence » is a research around the teenage years conducted in the dark.
Like a poetic cartography of it could be. Ears and eyes wide open, every little thing becoming pretext to an encounter and photography.
The place is unusual, a medical facility for adolescents. It's not so much about the care here, but more about physical growth and the elasticity of time behind closed doors.
Adolescence is perceived as a luminescence, a supernatural moment open to all possibilities.
Switching from positive to negative, like trying to see what's happening under the skin, like galaxies gravitating that light the skin from within.
This project has begin in 2017 at the Saint Vincent de Paul Hospital’s teenagers health unit in Lille in partnership with the Regional Health Agency and the Hauts-de-France Regional Contemporary Art Directorate.
The project is finalized by a slideshow but exist to in the form of exhibition.
Poetry :
"Luminescences, des chenilles au ventre
Il faut égrener les jours parce que
les chenilles dans le ventre qui deviennent papillon
Photographie moi comme un mannequin dit-elle, le léopard
en deuxième peau
C’est quand elle a fermé les yeux que je l’ai vue
la lumière tapie qui irradie, la peau translucide devenue
les ailes déployées
Les mots entendus, au vol suspendus
les petits feux que l’on ravive en soufflant sur les plaies – ou bien que l’on piétine
Les cicatrices que l’on gratte
(Chaque jour pourtant à recommencer les laisser venir les
apprivoiser avec le risque de rester en surface)
C’est les corps pliés que l’on re-déploie
Dans ces espaces clos aux lumières fortes
-ne cachez pas vos ombres, entrez en pleine lumière-
On a cueilli quelques fleurs éparses,
les bâtons ramassés, un herbier,
petites récoltes de rien
Puisqu’il faut du vide, puisqu’il faut du rien
Puisqu’on a besoin de blanc pour recommencer
Pas les visages me dit-on,
et puis leurs yeux qui m’accrochent, leurs joues qui se tendent
les yeux entreclos pour mieux s’entrevoir
Des yeux qui mangent les visages
Regardez comme j’existe
et comme ça me démange
C’est encore et encore des trop vides ou des trop pleins
d’amour, d’ennui ou de nourriture
des histoires de présences
et puis des histoires de transparences
Les bruits des crayons qui colorient,
la télé réalité qui veille
les cartes sont battues
On vacille jusqu’à s’ancrer à nouveau , mais comment tenir sur des jambes si longues
que faire des cous graciles et de ces lourdes têtes?
II faut les corps flottant se river au sol"